1. |
Ailleurs
05:08
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Ailleurs
Sans toi, perdu, ailleurs
Des vagues, divague, les pleurs
Et rire, ou sourire, oublier
Sans toi c’est ainsi que je vais
Ailleurs
Je vais là, là-bas, ailleurs
Je me perds et je n’prends pas peur
Noyé, consumé, à pleurer
Sans toi c’est ainsi que je vais
Ailleurs
Dans des nuits, enivré, ailleurs
Repenser ton absence, la douleur
Ton visage et les rêves, oublier
Sans toi c’est ainsi que je vais
Ailleurs
Je me vois t’embrasser, ailleurs
Pardonner, c’est l’histoire d’une heure
De tes seins, de ta peau, affamé
Je nous vois, vue de dos, enlacés
S’enlacer
Ailleurs
Sans toi, je me noie, ailleurs
Je ne compte même plus les heures
Tes rires, tes sourires oubliés
Sans toi c’est ainsi que je vais
Ailleurs
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2. |
À l’envers
03:47
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À l’envers
Deux pas en avant, trois pas en arrière
Était-ce une danse ? Tout est à refaire
Je te vois devant, mais je vais de travers
On vit tous un peu parfois à l’envers
Deux pas en avant et trois pas en arrière
Et si l’on dansait enfin cet hiver
Je vais de l’avant, mais je perds mes repères
Et si l’on trouvait enfin la lumière
Tu vois, j’avance comme je peux sur un fil
Tu vois, je relance
Je transpire, je me faufile
Je soupire de temps en temps
M’essouffle souvent
Deux pas en avant, trois pas en arrière
À contre-courant ou est-ce le contraire ?
Je nous vois souvent au bord d’une rivière
À contre-courant d’une autre croisière
Deux pas en avant, trois pas en arrière
Et si l’on dansait enfin pour ta mère !
Tu me vois devant, mais je perds tes repères
On avance un peu parfois à l’envers
Tu vois, j’avance comme je peux sur un fil
Tu vois, je relance
Je respire, je me faufile
Je soupire de temps en temps
Souffle dans le vent
Deux pas en avant, trois pas en arrière
À contre-courant ou est-ce le contraire ?
Tout est différent et tout m’indiffère
Tu me manques tant mais sans commentaire
Deux pas en avant, trois pas en arrière
Était-ce une danse ? Tout est à refaire
Je te vois devant, mais je vais de travers
On vit tous un peu parfois à l’envers
Tu vois, j’avance comme je peux sur un fil
Tu vois, je relance
Je respire, je me faufile
Je soupire de temps en temps
Le souffle et du vent
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3. |
Attractions terrestres
03:32
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Attractions terrestres
Puisque le soleil pleure, la lune ne l’aime plus
Puisque le désir se meurt, nos corps ne s’entendent plus
Puisque le temps efface les pires de nos envies
Puisque je te laisse lasse, ma mélodie s’enfuit
Puisque le vent s’est tu et la neige en sourit
Puisque je t’ai perdue une triste nuit de pluie
Puisque tu ne peux plus me regarder en face
Puisque je me suis corrompu avec une blondasse
Puisque nous n’est qu’un leurre, quand on est dévêtu
Puisque ton vibromasseur empêche ma venue
Puisque j’dois laisser la place à ce jouet de fille
Ouais je sais c’est pas très classe, le chauffes-tu au bain, Marie ?
Puisque le soleil pleure, la lune ne l’aime plus
Puisque je suis ton serviteur et je suis mis à nu
Puisque le vent s’est tu, la neige en sourit
Puisque je veux te revoir nue, ça j’en suis convaincu
Puisque je n’ai plus peur d’aller droit dans l’impasse
Puisque le désir ne meurt que par manque d’audace
Puisque le temps menace, et nos désaccords mineurs
On se doit d’être efficace et pourquoi tant fuir le bonheur
Puisque les sénateurs dorment tous en garde à vue
Pour payer mon erreur, j’aimerais tant être détenu
Par tes yeux, par ton coeur et par tes mains tendues
Je nous vois dans une heure s’enlacer sans vertu
Puisque le soleil pleure, la lune ne l’aime plus
Puisque je suis ton serviteur et je suis mis à nu
Puisque le vent s’est tu et la neige en sourit
Puisque je te reverrai nue, ça j’en suis convaincu
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4. |
Amour Ivresse
04:54
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Amour Ivresse
Oublié par la nuit, mais repris par la terre
Au fond d’un souterrain qui conduit à la chair
On n’a plus goût à rien et on s’envoie en l’air
À cinq heures du matin et sans préliminaires
Oubliés par leurs nuits, traverser le désert
Cramés, brûlés, détruits, mais on n’en a que faire
Car on oublie les mots, les promesses à la con
D’un beau, d’un bel amour qu’est perdu pour de bon
Il est de ces moments dont il ne reste rien
Il est de ces amours qui ne prennent jamais fin
Il y aura ces moments, il n’en restera rien
N’est-il qu’un seul amour qui ne prenne jamais fin ?
Oublié par ses nuits mais repris par la terre
Au bord d’un précipice dont l’espace se resserre
On oubliera demain et comme Amphitryon
On oubliera demain les autres trahisons
Oublié par sa nuit, traversée du désert
Nouvelle sera la fuite, éternel dernier verre
Car on oublie ses mots, ses baisers à la con
D’un beau, d’un bel amour qu’est foutu pour de bon
Il est de ces moments dont il ne reste rien
Il est de ces amours qui ne prennent jamais fin
Il y aura ces moments, il n’en restera rien
N’est-il qu’un seul amour qui ne prenne jamais fin ?
Et on prendra le temps, le goût des faux-semblants
On aime tous tant parfois passer du mauvais temps
Attirés par le rien, le vide est reposant
Il n’y a rien à perdre quand on n’aime pas vraiment
Oublié par la nuit mais repris par la terre
On ne se ment jamais, non jamais à soi-même
On oubliera un jour ce prénom à la con
Du beau, du bel amour qu’est déçu pour de bon
Il est de ces moments dont il ne reste rien
Il est de ces amours qui ne prennent jamais fin
Il y aura ces moments, il n’en restera rien
Il n’est qu’un seul amour qui ne prenne jamais fin
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5. |
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Passer par là
C’est pas la joie, t’en es pas fier
Mais on est tous passé par là
Tu portes ta croix, tes colères
Elles ne seront pas vaines, crois-moi
C’est pas l’moment d’lâcher l’affaire
Allez, j’t’accorde une dernière bière
Il est un peu tôt, tu crois pas
C’est pas comme ça qu’elle reviendra
Mais on est tous passé par là
Avec ce vent qui tourne pas
Mais on est tous passé par là
Se demandant quand tout reviendra
Tu marches un peu de travers
Mais t’as limité les dégâts
T’arrêtes demain, promis, sincère
Tu nous fais l’coup à chaque fois
Tu te raccroches à cette lumière
Mais les souvenirs ne suffisent pas
T’as l’impression que tout s’éclaire
Ce n’est pas encore pour cette fois
Mais on est tous passé par là
Avec ce vent qui tourne pas
Mais on est tous passé par là
Se demandant quand tout reviendra
C’est la dérive, la galère
Mais on est tous passé par là
Tu portes ta croix, tes colères
Elles ne seront pas vaines, crois-moi
Un peu d’patience, tu vas t’refaire
Tu te retrouveras crois-moi
Après une petite mise au vert
Qui sait, p’t’être même qu’elle reviendra
Mais on est tous passé par là
Avec ce vent qui tourne pas
Mais on est tous passé par là
Se demandant quand tout reviendra
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6. |
Pourtant
02:52
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Pourtant
Le ciel est bleu pourtant
Tant de temps que je n’ai
Vu de si près
Tes seins blancs
Le ciel est bleu pourtant
Je vois tomber la pluie
Regardant ces amants
J’avoue qu’je les envie
Le ciel est bleu pourtant
Tant de temps que je n’ai
Vu de si près
Tes seins blancs
Le ciel est bleu pourtant
Je m’enferme chez moi
Enivré je t’attends
Est-ce que tu reviendras ?
Le ciel est bleu pourtant
Tant de temps que je n’ai
Vu de si près
Tes seins blancs
Le ciel est bleu pourtant
Je pense encore à toi
J’préfère le mauvais temps
Quand tu es loin de moi
Le ciel est bleu pourtant
Je reste dans le froid
J’préfère le mauvais temps
Quand tu es loin de moi
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7. |
Mon avenir
03:26
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Mon avenir
Et c’est un jour de moins, mais c’est un jour de pluie
Je ne sais si demain sera comme cette nuit
Le temps n’est qu’un témoin et il se fout de moi
Et je serre le poing et je ne pense qu’à toi
Je te vois revenir, je t’imagine déjà
Admirant tes sourires et te disant tout bas
Des mots à faire rougir le plus blanc de mes draps
Je vois mon avenir et il n’est pas sans toi
Je vois mon avenir…Et il n’est pas sans toi
Et c’est un jour de moins et c’est un jour de pluie
Je me veux citoyen, de toi, de tes envies
Te parcourir sans fin, va ou viens, je te suis
Entre nous des lutins, enfin tu m’as compris
Et si mes souvenirs me trahissent parfois
C’est qu’ils ont peur de fuir, comme nous deux autrefois
Recherchant le désir que je ne trouve qu’en toi
Je vois mon avenir et il n’est pas sans toi
Je vois mon avenir…Et il n’est pas sans toi
Je n’suis pas très malin, je t’ai déjà tout dit
Dans ce foutu refrain, il y a toute ma vie
Mais il manque tes mains et deux ou trois bougies
Pour t’admirer sans fin, au milieu de la nuit
Et c’est un jour de moins, mais c’est un jour sans pluie
Moi j’espère que demain sera comme cette nuit
Le temps n’est qu’un témoin et il se fout de moi
Car voilà je te tiens, je ne te lâcherai pas
Je vois ton avenir…Et il n’est pas sans moi !
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8. |
La Résistance
03:49
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La Résistance
C’est vrai, j’avoue, je le savais
Tu me troubles, je te reconnais
Au premier regard, évidence
Je désirais ta résidence
Et puis je voulais te toucher
J’aimais comme tu me regardais
J’aurais, je crois pu t’embarquer
J’aurais, je crois pu, sans délai
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Me donneras-tu une seconde chance
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Dois-je entrer dans la résistance ?
C’est vrai qu’on perd parfois du temps
À se trouver là, en duel
Si je t’embrassais sur-le-champ
Je me passerais certainement d’elles
On s’en irait là, imprudents
On laisserait faire la vie, le vent
Même s’il nous rattrape souvent
Même s’il nous rattrapera sûrement
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Me donneras-tu une seconde chance
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Dois-je entrer dans la résistance ?
C’est vrai, j’avoue, je le savais
Tu me troubles, je te reconnais
Au premier regard, évidence
Je désirais ta résidence
Alors viens mon ange, rejoins-moi
Rejoins-moi ou je te devance
Alors viens mon ange, rejoins-moi
Rejoins-moi…
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Me donneras-tu une seconde chance
Alors dis-moi, mon ange dis-moi
Dois-je entrer dans la résistance ?
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9. |
La Ronde
04:10
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La Ronde
On a perdu le goût de l’air
On empoisonne l’atmosphère
On n’a pas su reprendre la mer
Et sombre paraît la lumière
Je vois deux conflits en une trêve
C’est le repos du tortionnaire
Je crois, nous sommes à la frontière
D’un petit monde sans poèmes
Sans poèmes…
Mais on a gagné des marchés
Et vendu nos âmes par milliers
L’homme deviendrait-il un objet
Un objet à vendre, à louer
À louer…
Nos vies sont internétisées
Nos rêves sur des clés USB
Et si nous perdions la raison
Affaire à suivre, prochain feuilleton
On s’avachit d’vant nos télés
Les livres sont méprisés
Le profit remplace la pensée
Michel Foucault, Léo Ferré
Léo Ferré…
Mais on a gagné des marchés
Et vendu nos âmes par milliers
L’homme deviendrait-il un objet
Un objet à vendre, à louer
Mais on a gagné des marchés
Et vendu des armes par milliers
L’homme deviendrait-il un objet
Un objet vendu sur eBay
Sur eBay…
Il reste les démocraties
Avec leurs prières monétaires
Au coin des mondes les tyrannies
Et puis les massacres de nos frères
Je doute qu’on changera le monde
J’suis pas l’premier à l’regretter
Alors tourne, tourne la ronde
Et un d’ces quatre on f’ra les comptes
F’ra les comptes…
On aura gagné des marchés
Et vendu nos âmes par milliers
L’homme sera devenu un objet
Un objet à vendre, à louer
Mais on aura gagné des marchés
Et vendu des armes par milliers
L’homme sera devenu un objet
Un objet vendu sur eBay
Sur eBay...
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10. |
Sublime supplice
04:01
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Sublime supplice
Un coup d’état qui se complique
Un coup de maître en réplique
Je cherche et trouve ma république
Au beau milieu de ce trafic
J’écris, je crois, j’ai la main mise
J’ai cru entendre tes vocalises
Et je m’octroie dans cette crise
Deux ou trois belles friandises
Et je reprends goût et je navigue
Entre les remous de ma dérive
Entre les torrents qui se profilent
Entre les tourments de ce sublime
En point de mire le mot désir
En pointillé mes souvenirs
Je cherche, retrouve mes sourires
Au beau milieu de cet empire
J’écris, je crois, à l’improviste
Je ne suis qu’un récidiviste
Le temps est venu, j’entre en lice
Je signe demain l’armistice
Et je reprends goût et je navigue
Entre les remous de ma dérive
Entre les torrents qui se profilent
Entre les tourments de ce sublime
Un coup d’éclat qui se complique
Un coup de poing en réplique
J’ai retrouvé ma république
Au beau milieu de tout ce cirque
J’écris, je crois, je pactise
Je cherche et trouve ma terre promise
Je quitte à présent les abysses
Au bord perdant du précipice
Et je reprends goût et je navigue
Entre les remous de ma dérive
Entre les torrents qui se profilent
Entre les tourments de ce sublime
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11. |
Vue du ciel
03:35
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Vue du ciel
Salut jolie fille, ben je viens aux nouvelles
Comment ça va la vie, comment va la plus belle
J’hésitais, nonchalant, finalement je t’appelle
Pour savoir dans l’ensemble, juste une vue du ciel
J’espère qu’t’es pas mariée et qu’t’as pas eu le temps
D’avoir une jolie fille qui va sur ses trois ans
Si t’as un fiancé, c’est pas très important
J’lui dirais qu’il est là, un peu par accident
Moi je nous vois encore à l’université
T’embêtant gentiment, oubliant Mallarmé
Et malgré des profs ma foi bien conservés
Mon cours préféré, tes yeux à disserter
T’écrivant des mots doux, un peu pour déconner
Tu l’as fait la version, ben non, j’ai oublié
Rosa, rosae, dominus, domine
Mais moi c’était toi que j’préférais décliner
J’avoue, j’me réjouissais même pour le cours d’anglais
Je crois, j’aurais même pu étudier l’finlandais
Un thème en japonais, à coup sûr déprimant
Mais à tes côtés, rien de plus motivant
Moi je nous vois encore à l’université
T’embêtant gentiment, oubliant Mallarmé
Rosa, rosae, dominus, domine
Mais moi c’était toi que j’préférais décliner
Salut jolie fille, ben je viens aux nouvelles
Comment ça va la vie, comment va la plus belle
J’hésitais,et pourtant, finalement je t’appelle
Et savoir dans l’ensemble, juste une vue du ciel
Ben comme t’es pas mariée, t’as pas encoer d’enfants
J’te propose d’en faire trois, quatre si t’as un peu dte’ mps
La vie n’est pas un conte, je sais, je l’ai étudié
Pourtant la nuit dernière, je t’assure, j’ai rêvé
Et j’ai vu trois gamins, même qu’ils nous erssemblaient
S’en allant un matin vers les bancs du lycée
Je me suis réveillé, la bouteille de vodka
Je la serrais très fort, très fort dans mes bras…
Moi je nous vois encore à l’université
T’embêtant gentiment, oubliant Mallarmé
Rosa, rosae, dominus, domine
Mais moi c’était toi que j’préférais décliner
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12. |
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"Il n'y a pas d'amour heureux"
Reprise de Georges Brassens.
(Aragon / Brassens)
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